Quelques réflexions en résonance avec l’actualité

Les événements actuels m’interpellent, et probablement vous interpellent tout autant que moi, jusqu’au tréfonds de mon être : peur, colère, désespoir, sentiment d’impuissance… Alors résonnent les paroles de l’Eveillé, le Bouddha :

“Ce corps tel qu’il est, le Bouddha,
Ce monde tel qu’il est, le paradis,
Cela ne dépend que de vous.”

L’invitation est claire : lucidité, conscience, protection, bienveillance… Je peux être heureux et en paix en traversant les événements qui se présentent, cela dépend de mon état intérieur induit par la méditation. Sans oublier les leçons du Mahabharata, la grande épopée mystique de l’hindouisme qui, dans sa partie appelée la Bhagavad Gîta, nous dit : « Acceptez le combat s’il est nécessaire. Totalement et lucidement ! ».

Je pense à Shiva, le dieu hindou dansant les cycles du monde qui tournent à l’infini : destruction, renaissance, expansion, destruction, renaissance… L’énergie de destruction et de renouvellement de Shiva est appelée la déesse Kali. Ce qui survient dans ce monde est au-delà d’une compréhension ordinaire. Les enjeux nous dépassent et concernent des niveaux mystérieux de l’existence, entre autres, celui de l’inconscient collectif, qui veulent émerger pour une transformation fabuleuse de lumière et d’amour. Nous faisons partie de ce drame. La place que nous y jouons dépend de notre choix, conscience et amour ou aveuglement et violence.

Je pense à la méditation d’Atisha : accepter que je résonne aux souffrances du monde et envoyer de l’amour à tous ceux qui souffrent. Le sage Atisha, en résonance avec le mystère de la Pâque chrétienne, nous rappelle que le cœur est l’Athanor de l’alchimiste qui transforme le plomb en or. Si quelqu’un veut entrer dans ce processus, il doit être ancré profondément dans son cœur et aussi pratiquer des méditations de mise en mouvement émotionnel et énergétique, ce que les grecs appellent catharsis.

C’est, plus que jamais, le temps de pratiquer les méditations actives d’Osho. D’abord la méditation dynamique qui nous permet de nous revitaliser et de transformer les stress induits par l’environnement. La musique utilisée est issue d’un raga (chant classique) traditionnel indien à Shiva, c’est tout dire… La méditation Nataraj, la danse de Shiva le destructeur des mondes, dont les illusions de notre propre personnalité. No Mind, Charabia cathartique suivi d’une assise silencieuse…

Alors, notre invitation, danse et amour sous toutes ses formes. C’est le printemps. Quand nous entrons dans la danse du printemps nous co-créons le monde.

Statue de Shiva Nataraj