Nous tenons à mettre en valeur le festival de méditation Festi’spirit qui se tiendra du 23 au 25 juin.

Voilà une occasion de découvrir et d’expérimenter mille et une façons différentes de pratiquer la méditation depuis l’assise silencieuse en passant par la danse, des respirations, des mantras, des catharsis. De quoi nettoyer votre mental et votre corps pour retrouver la paix intérieure et la grande forme à laquelle vous aspirez.

Quelques réflexions

Sans doute êtes-vous comme moi le témoin des changements qui surviennent actuellement avec leurs implications dans ma vie de tous les jours. Vaste jeu d’émergence ! Que reste-t-il de stable sur lequel je puisse m’appuyer ? Suis-je responsable de ce qui survient ? Dois-je me préoccuper d’en changer le cours ? En ai-je les moyens ? Les grandes transformations qui agitent le monde semblent bien au-delà de ma saisie directe et pourtant j’aimerais contribuer.

Voici, quelques réflexions personnelles qui peuvent peut-être nourrir les vôtres si, comme moi, vous voulez apporter votre contribution :

D’après les chamans amérindiens, d’après Gandhi, d’après la loi du microcosme et du macrocosme, de l’hologramme, je peux modifier la réalité extérieure en transformant mon monde intérieur. Mes pensées, intentions, paroles et actions ont de toute façon un impact autour de moi, pour le meilleur ou pour le pire. Ce qui me meut le plus et qui a définitivement le plus d’impact autour de moi, au-delà et en dépit de mes intentions conscientes, c’est le contenu refoulé de mon inconscient, mes blessures, mes rancœurs, mes colères, mes peurs, mes schémas de pensées répétitives… Si cela est vrai, au travail ! Qu’est-ce que cela signifie pour moi, thérapie, méditation, prière, lecture… ? De quoi ai-je vraiment besoin? De repos ? De temps ? de réflexion ?

Et si, en fin de compte, il fallait arrêter de vouloir changer le monde à tout prix, même de ne plus se donner la mission de se transformer soi-même en se donnant encore plus d’injonctions et de stress ! La différence est subtile entre se laisser aller et se donner les moyens de progresser. Que signifie faire des progrès ? Dans quel but ? Parfois, ce sera de se lever tôt pour méditer, parfois de prendre le temps d’écouter son conjoint ou ses enfants, parfois de simplement relaxer et de se préparer à répondre de tout son cœur aux situations qui se présentent. Se pourrait-il que, par les événements de ce monde, l’existence nous invite à arrêter tout jugement, à ouvrir nos cœurs, et finalement, à répondre du mieux possible à ce qui survient ?

Citations

“Le seul problème avec la tristesse, le désespoir, la colère, le désespoir, l’anxiété, l’angoisse, la misère, c’est que vous voulez vous en débarrasser. C’est le seul obstacle.

Vous devrez vivre avec eux. Vous ne pouvez pas vous en échapper. Ils sont la situation même dans laquelle la vie doit s’intégrer et se développer. Ce sont les défis de la vie. Acceptez-les. Ce sont des bénédictions déguisées. Si vous voulez les fuir, si vous voulez d’une manière ou d’une autre vous en débarrasser, alors un problème se pose – parce que si vous voulez vous débarrasser de quelque chose, vous ne le regardez jamais directement. Et la chose commence alors à se cacher de vous parce que vous la condamnez ; la chose continue alors à s’enfoncer dans l’inconscient, à se cacher dans l’espace. Elle s’enfonce dans l’inconscient, se cache dans le coin le plus sombre de votre être, là où vous ne pouvez pas la trouver. Elle s’enfonce dans le sous-sol de votre être et s’y cache. Et, bien sûr, plus elle s’enfonce dans l’inconscient, plus elle pose des problèmes parce qu’elle commence alors à fonctionner à partir de coins inconnus de votre être et vous vous retrouvez complètement démuni.

La première chose à faire est donc de ne jamais refouler. La première chose à faire est de nommer ce qui est. Acceptez-le. Acceptez-le et laissez-le venir – laissez-le venir devant vous. En fait, il ne suffit pas de dire “ne pas réprimer”.

Si vous me le permettez, j’aimerais dire : “Soyez amical”. Vous vous sentez triste ?

Ayez de la compassion pour votre tristesse. La tristesse a aussi une raison d’être. Autorisez-la, embrassez-la, asseyez-vous avec elle, tenez-lui la main.

Soyez amical. Ayez de l’amour pour elle. La tristesse est belle ! Il n’y a rien de mal à cela. Qui vous a dit qu’il y a quelque chose de mal à être triste ? En fait, seule la tristesse vous donne de la profondeur. Le rire est superficiel, le bonheur est superficiel. La tristesse va jusqu’aux os, jusqu’à la moelle. Rien n’est aussi profond que la tristesse.

Ne vous inquiétez donc pas. Restez avec elle et la tristesse vous emmènera au plus profond de vous-même. Vous pouvez  découvrir de nouvelles choses sur votre être que vous n’aviez jamais connues auparavant.  Ces choses ne peuvent être révélées que dans un état de tristesse, elles ne peuvent jamais être révélées dans un état de joie.

L’obscurité est aussi bonne et l’obscurité est aussi divine. Le jour n’est pas seulement à Dieu, la nuit est aussi à lui. C’est ce que j’appelle avoir une attitude spirituelle.

Osho, The Art of Dying

“Pour les chrétiens, cette journée (du dimanche de l’ascension) représente le moment où le Christ est “parti” retrouver son Père (fusion du principe divin incarné avec le principe divin omniscient, le Saint béni soit-il, disent d’autres traditions, ou encore le Grand Esprit, pour les peuples premiers).

Quel que soit le nom et les croyances, c’est ce moment de la remontée du principe incarné assoiffé d’ineffable qui fusionne avec le Grand Tout.

Et de cette communion sacrée advient le Saint-Esprit (pour les chrétiens), la Puissance de l’Esprit du divin qui vient irradier les âmes humaines pour les aider à vibrer au niveau de conscience que la Source nous délivre avec prodigalité.

Alors, nourris de cette “inspiration divine”, nous pouvons rayonner et poursuivre notre œuvre, ici, en conscience et avec la justesse du discernement, guidés, par l’Amour.

C’est alors que ces inspirations créatives nous ouvrent les espaces intérieurs de contemplation de la beauté du vivant et nous font dérouler les rubans de poésie, écho incarné des miettes de la Source, parcelles de lumière (Séphiroths pour la Kabbale) qui irradient notre coeur et réchauffent notre âme. La poésie, l’art et l’expression de la beauté sont notre écho de gratitude aux merveilles de la création et une offrande, consciente ou non aux trésors que la Source nous prodigue.

Et cette année, une pensée toute particulière à tous ces qui souffrent, en Inde, en Isarël et dans tous les pays en guerre, malmenés par la famine ou par des destructions climatiques ou par la folie des hommes ou encore aux prises avec la maladie.

Offrons-nous aujourd’hui le chemin du cœur et de l’Amour, retrouvons la vibration intérieure qui nous ouvre à la Grâce et à la Splendeur. Offrons le meilleur de nous-même en offrande à ceux qui souffrent pour adoucir leur chagrin.

Christine Marsan